Féru d'histoire et de navigation, le journaliste et écrivain Laurent Joffrin est parti en mer dans le sillage de la flotte du fervent catholique Philippe II, déterminé à conquérir l'Angleterre protestante.
C'était un soir de novembre à Ramsgate. Pleg Mor roulait doucement au mouillage. Je racontais à l'équipage l'odyssée de l'Invincible Armada lancée à l'assaut de l'Angleterre protestante, quand l'idée apparut : pourquoi ne pas refaire sur mon voilier le périple de la flotte espagnole, dont le sort funeste a changé le cours de l'Histoire ? Pourquoi ne pas en tirer un roman vrai qui raconterait la mer et les batailles, mêlant le récit d'hier et celui d'aujourd'hui, la grandiose défaite des galions et les humbles aventures d'un sloop fragile naviguant dans leur sillage, au milieu des courants de la Manche, des brouillards de la mer du Nord, des bancs de sable de la Flandre, des lochs écossais et des tempêtes irlandaises ? Un voyage dans l'espace et dans le temps, qui ferait revivre les affres de Medina Sidonia, l'amiral espagnol, les ruses de Francis Drake, le corsaire de la reine, et la vie terrible des marins du XVIe siècle. Un livre de mer qui serait aussi un livre d'histoire, un carnet de route au fil des côtes embrumées et des siècles évanouis, un tour de Grande-Bretagne sur un esquif de onze mètres qui revisite les stations du calvaire de l'Armada. Ce livre de bord et d'épopée, trois ans plus tard, le voici.
Prix Éric Tabarly 2019
Prix Albatros Sail the World 2019
Mention Spéciale du Prix Mémoires de la Mer 2019
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On dit parfois la politique ennuyeuse : rien de plus faux. À l'heure des réseaux et de l'info en direct, elle n'est que surprises et rebondissements, embardées et retournements. Pourquoi en laisser le récit à l'image et au son ? L'écrit ne perd pas sa fonction dans cette histoire trépidante, s'il allie rapidité et pertinence.
Journal des innovations, Libération pouvait accueillir, mieux que d'autres journaux, les lettres politiques quotidiennes en ligne qui conteraient jour après jour l'histoire de ce macronisme inédit et virevoltant, irrésistible dans son ascension, si faillible dans son déclin. Et pourquoi s'ennuyer ? Le théâtre politique est plus souvent une comédie qu'une tragédie. Cette drôlerie, cette ironie des destins, ces sarcasmes du sort devaient tisser le récit autant que les épreuves et les drames, qui n'ont pas manqué non plus.
Ce livre, où le rythme quotidien oblige à la légèreté et à la réflexion mêlés, est celui d'un éditorialiste critique à qui on a lâché la bride, assorti d'une postface qui tire les leçons de trois ans de révolution politique, de révoltes sociales et de destins brisés ou magnifiés.
Devenue culte, la « Lettre politique », écrite quotidienne par Laurent Joffrin depuis 2017 sur Libé.fr, est lue par plus de 60 000 lecteurs.
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Les nouvelles aventures de Donatien Lachance, détective de Napoléon. Dans la France de 1804, la politique est-elle autre chose que le règne de la violence et du cynisme ? Alors qu'il a brillamment enquêté sur l'attentat de la rue Saint-Nicaise et malgré son trouble passé révolutionnaire sous la Terreur, Donatien Lachance garde une part d'idéalisme. Mais, lors d'une fête à La Malmaison, sa vie prend un nouveau tournant, et il se retrouve plongé dans les secrets sanglants du régime consulaire.
Ayant appris que des royalistes menaçaient sa vie, Bonaparte confie à celui qu'il considère comme son policier le plus intelligent la mission de déjouer le projet d'attentat. Dans la même soirée, Donatien rencontre Aurore de Condé qui, autrefois, a aimé son cousin le duc d'Enghien, et dont la beauté le séduit sur-le-champ. Donatien remonte pas à pas la filière des royalistes financés par la Grande-Bretagne et s'éprend d'Aurore, qui répond à son sentiment. Mais qui est vraiment cette duchesse mystérieuse et sensuelle ? Et qui tire les ficelles du ténébreux complot des assassins de Bonaparte que le jeune commissaire perce à jour grâce à son habileté de policier aux méthodes inédites ?
Déchiré entre ses idéaux et la raison d'État, sommé de faire un choix entre deux femmes, Donatien affronte le plus cruel des dilemmes, entre amour et politique, au coeur d'une affaire qui a changé l'histoire de France. Jusqu'au coup de théâtre final...
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Le jour de Noël 1800, une bombe manque de tuer Bonaparte qui se rendait en carrosse à l'Opéra. Le Premier consul décide d'employer les grands moyens pour trouver les coupables, qu'il désigne aussitôt par calcul politique. Pour lui, ce sont des républicains nostalgiques de la Terreur, qui risquent de gêner son ascension. Le commissaire Donatien Lachance est chargé de l'enquête. D'une intelligence redoutable, ancien jacobin inflexible devenu un jeune loup du nouveau régime, précurseur de la police scientifique avec son mentor et ministre Joseph Fouché, Lachance suit une autre piste, celle des monarchistes extrémistes. Et il découvre que sur la liste de suspects établie par Bonaparte figure le mari d'Olympe, une jeune républicaine exaltée qu'il a follement aimée. Pour sauver ses amis, il doit résoudre en quelques jours l'énigme de la rue Saint-Nicaise. Dans le salon de Madame Récamier, dans les luxueuses maisons de plaisir du Palais-Royal, sur les côtes de la Manche où s'affrontent marins français et anglais, Lachance déploie tout son talent de policier et de séducteur pour remplir sa mission. Les idéologies et les passions s'affrontent dans une France à peine sortie de la Terreur qui cherche son destin sous la férule d'un petit homme adulé ou honni qui va devenir empereur. Donatien Lachance sacrifiera-t-il ses amis à sa carrière ? Ou bien réussira-t-il à triompher des manoeuvres subtiles des comploteurs, sans tomber dans les intrigues du pouvoir et le piège des grands sentiments ?
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Un crime à l'état-major de Napoléon ! L'affaire est assez sérieuse pour que l'Empereur convoque à Boulogne son meilleur policier, Donatien Lachance, commissaire aux méthodes inédites, adjoint de Fouché, limier au visage d'ange et au passé diabolique. Qui a tué Pierre Levasseur, l'aide de camp préféré de Napoléon ? Y a-t-il un espion au coeur de la Grande Armée ? Qui est l'homme roux dont l'empereur lui-même cache l'existence ? Pour résoudre l'énigme, pour écarter la menace qui pèse sur le sort de la France, Lachance suit Napoléon dans sa campagne la plus glorieuse, celle qui emmène les grognards de Boulogne à Austerlitz, en passant par Elchingen, Ulm et le palais de Schnbrunn à Vienne. Il ira de palais en bivouac et de surprise en surprise, au milieu des intrigues qui entourent Napoléon, des pièges tendus par les agents des puissances ennemies, des ruses dont le jeune empereur savait user pour mystifier ses adversaires.
Au fil de cette enquête qui plonge au coeur de la stratégie du plus grand capitaine de l'histoire, Donatien pourra-t-il reconquérir sa jeune femme, Olympe, au tempérament sensuel et au caractère de hussard, républicaine ardente prise d'une passion brûlante pour Alexandre de Nevers, le jeune aristocrate rallié au régime ? Fera-t-il de Schulmeister, l'espion de Napoléon, un ami ou un ennemi ? Saura-t-il maîtriser les plans d'intoxication qui doivent égarer les ennemis de la France et conduire la Grande Armée à la victoire ?
Au terme d'une saga haletante, où l'amour et la guerre se mêlent dans un choc de passions, l'énigme se dénouera sur le champ de bataille d'Austerlitz, au milieu des tirs de canon et des charges de cavalerie, au coeur de la plus grande victoire française.
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Monsieur le président, Souffrez que je commette une impertinence : celle de définir votre règne. Il ne suffit plus, en effet, de dénoncer votre méthode de gouvernement. C'est devenu un sport national. Non, il faut maintenant en saisir le sens global. Qu'est-ce que le sarkozysme ? Voilà la question que nos concitoyens se posent, avec curiosité à l'origine, avec angoisse aujourd'hui. Source d'amusement dans les premiers mois, vos écarts sont devenus si étranges qu'ils jettent un doute général sur la présidence. Une hypothèse court dans toutes les têtes : le sarkozysme est peut-être un vaste malentendu, une erreur originelle, un couac de distribution. Le but de ce livre est de démontrer que votre mouvement d'ensemble n'est pas douteux. Vos convictions, maintes fois affirmées dans vos livres et vos innombrables discours, forment un noyau idéologique bien identifié. Fondé sur les valeurs les plus anciennes de la centralisation politique et de la solidarité avec le capital, le sarkozysme est avant tout un autoritarisme droitier inédit en France depuis des lustres. La rupture dont vous vous réclamez, c'est la rupture avec le progressisme relatif qui animait la classe politique depuis la Libération, même au sein du camp conservateur. Quoique né dans le parti du Général, vous en avez oublié les principes pour les troquer contre un néo-conservatisme qui nous renvoie au double héritage de Louis-Philippe, pour la fascination de la richesse, et des Bonaparte pour la méthode d'exercice du pouvoir. Je crains maintenant que vous vous entêtiez dans cette voie néfaste. Il est donc temps de le dire avec éclat : le roi va régner encore pour quatre ans. Mais le roi est nu.
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Un Premier ministre affaibli, une majorité ébranlée, un train de réformes stoppé net dans son élan, une gauche réveillée de ses désenchantements : en moins d'un mois quelques centaines de milliers d'étudiants et lycéens auront bouleversé le paysage politique de la France. En prenant chacun au dépourvu. On les croyait individualistes, dépolitisés, soucieux de réussite matérielle et fascinés par Bernard Tapie ; on les découvre solidaires, chaleureux, antiracistes, préoccupés, au-delà des questions universitaires par la défense des valeurs qui fondent la démocratie. Au milieu d'un mol consentement au cynisme, voilà que surgit une génération morale et que la France prend un coup de jeune. Génération morale mais pas génération spontanée. Ce mouvement en réalité, n'est pas sorti du néant. Il est le produit d'une effervescence culturelle dont on a mal mesuré, sur le moment, la signification et l'importance. Elle ne s'exprimait pas, il est vrai, par les canaux habituels mais dans les chansons, la musique, le cinéma, la bande dessinée, le militantisme humanitaire, etc. De 1981 à 1986, sur tous ces terrains, une sensibilité se formait, des valeurs communes, des refus partagés qui donnent son sens au mouvement de décembre 1986 et en explique le surgissement. Chef du service société du journal Libération, Laurent Joffrin ne propose pas ici un récit supplémentaire des manifestations de l'hiver 86. Il remonte à l'origine, rappelle tout ce que l'on n'a pas su voir depuis cinq ans, rassemble les pièces du puzzle et propose, mine de rien, le portrait d'une génération entrée brusquement sur la scène. Il s'interroge aussi sur la suite d'une histoire qui ne s'arrêtera pas là.
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Pourquoi et comment Napoléon gagnait-il ses batailles ? Pourquoi a-t-il finalement perdu ? Comment se passait réellement une bataille, telle que la vivaient les hommes, les officiers et l'état-major ? Sur l'épopée militaire de l'Empire, il existe une littérature technique abondante et une multitude de témoignages partiels. Mais très peu d'ouvrages ont cherché à restituer la réalité quotidienne des combats, vécus à hauteur d'homme. Peu d'auteurs sont parvenus à expliquer à un public de non-spécialistes la stratégie qui a permis à la France de dominer l'Europe pendant plus d'une décennie. Laurent Joffrin tente de combler cette lacune en écrivant comme l'aurait fait un correspondant de guerre auprès de la Grande Armée. Avec l'aide de cartes en perspective, d'illustrations, chacune de ces batailles est racontée sous un angle et un point de vue spécifique : vécue par le simple soldat, dirigée par l'état-major, gagnée grâce à des prouesses d'intendance, etc. Sous une forme à la fois attrayante et pédagogique, c'est un nouveau regard jeté sur les guerres et les stratégies napoléoniennes.
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L'espionne qui ne voulait pas mentir...
En 1940, Winston Churchill crée le SOE, le Special Operations Executive, une armée clandestine constituée de quelques milliers d'agents franco-britanniques appelés à mener en Europe un combat contre les nazis qui n'a pas grand-chose à voir avec une "guerre de gentlemen". Dans ses rangs, un agent secret pas comme les autres: la princesse Noor Inayat Khan, une beauté métissée, dotée d'une intelligence, d'une sensibilité et d'un courage remarquables.Née au Kremlin, de mère américaine et de père indien grand maître de musique et de philosophie soufies, harpiste reconnue, poétesse, Noor n'était pas prédestinée à jouer un rôle actif dans les armées clandestines de la résistance britannique. Fidèle aux idéaux de paix et d'amour de l'enseignement soufi, incapable de mentir, elle refusa toujours de tuer et d'apprendre à utiliser une arme. Elle devint pourtant une héroïne – méconnue – de la Seconde Guerre mondiale.Laurent Joffrin, intéressé depuis toujours par l'histoire du débarquement et celle de la Résistance en particulier, s'est passionné pour cette jeune femme. Fasciné par son histoire, par sa beauté et par son courage, il a décidé de la faire revivre dans un grand livre.
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De l'utilité de la gauche caviar...
La " gauche caviar "... Est-ce une fausse gauche qui dit ce qu'il faut faire et qui ne fait pas ce qu'elle dit ? Une tribu frivole et tartuffe qui aime le peuple et se garde bien de partager son sort ? Pis encore, est-ce qu'elle n'introduirait pas, en douce, les réflexes des classes bourgeoises au sein du mouvement progressiste ? Ces gens-là seraient des traîtres, tout simplement.
Dans un pamphlet polémique et historique, Laurent Joffrin analyse ce phénomène apparemment superficiel qui a joué un grand rôle et souvent fait la différence dans le jeu politique, en France comme ailleurs. La gauche caviar irrite, certes, mais constatons qu'elle a toujours reçu les renforts de nombreux bourgeois riches et éclairés. Qu'ils ont souvent dirigé des partis de gauche, servi la classe ouvrière, œuvré pour le progrès et qu'ils furent constamment pour les socialistes un éclaireur, une aide, un compagnon. De Voltaire à Zola, de Victor Hugo à Kennedy, de Philippe d'Orléans à Keynes, la gauche caviar a été composée d'hommes et de femmes de qualité, d'une efficacité décisive et qui eurent une fonction essentielle dans la marche des événements.
En 2006, qu'en est-il ? L'argent-roi depuis les années 1990 a entraîné derrière lui et dans les tourbillons de la mondialisation une gauche caviar qui s'est peu à peu coupée des réalités. Le reste de la population s'est replié dans la condamnation d'une modernité toujours plus injuste. Et la gauche caviar a abandonné son rôle de charnière, c'est-à-dire son rôle historique. Il faut sonner l'alarme pour fermer la porte à tous les populismes et séparer clairement les partisans du progrès et ceux du conservatisme. C'est le but de ce livre.
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Si les socialistes veulent gagner les élections du printemps 2007, ils doivent enfreindre leur catéchisme ordinaire, devenu inadapté à une société où le peuple n'est plus une "masse exploitée" mais un ensemble beaucoup plus diversifié. Pour ne pas aborder le XXIe siècle avec des idées du XIXe, le socialisme moderne doit devenir le socialisme de l'individu et explorer d'autres voies, en cessant de promouvoir une gauche rêvée au détriment d'une gauche réelle. L'État a pour mission de servir les citoyens. Le service des plus modestes suppose le respect à leur égard. Le marché doit être combattu quand il nuit aux travailleurs et il doit être utilisé quand il les sert. L'action contre le chômage exige un traitement personnel plus précis et exigeant que le versement de prestations. La retraite ne saurait être une frontière unique et indifférenciée mais un ensemble de droits modulés selon les individus... Si le socialisme incarne le refus toujours vivant de l'injustice capitaliste, il est le prolongement de la démocratie et non son dépassement. Il ne peut pas représenter une utopie qui empêche la gauche de devenir moderne et sa tâche est digne d'engagement : l'invention d'une politique neuve, la réforme d'une démocratie malade, la construction d'une société toujours plus juste.
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« Il faut en nir avec les discours de la décadence. La France est bien plus forte qu'on ne le croit. Elle possède les armes de la victoire. Encore faut-il les mobiliser. C'est la tâche urgente que les oracles de la déprime empêchent d'accomplir. En temps de guerre, les défaitistes sont fusillés. Nous ne sommes pas en guerre. Mais en temps de crise, les défaitistes doivent être dénoncés. »
Écrit à chaud, dans la France réunie qui fut celle d'après les attentats de janvier, cet essai polémique nous fait voir notre pays sous un oeil différent : loin des clichés déclinistes, loin des oraisons funèbres des prophètes du malheur, c'est un « Aux armes citoyens ! » que lance Laurent Joffrin.
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Peut-on parler d'une crise générale de l'autorité ? Vivons-nous le déclin de la République ou bien le nouvel âge de la démocratie ? Autour de cette question qui traverse comme un fil rouge tous les domaines de notre vie sociale et politique, Philippe Tesson et Laurent Joffrin, arbitrés par Bertrand Vannier, ont construit un dialogue animé et inédit qui est aussi un vrai livre de réflexion.
Autour de cette question qui traverse comme un fil rouge tous les domaines de notre vie sociale et politique, Philippe Tesson et Laurent Joffrin, arbitrés par Bertrand Vannier, ont construit un dialogue animé et inédit qui est aussi un vrai livre de réflexion. " Aucun doute : l'autorité fout le camp. Parents trop libéraux, adolescents laissés à eux-mêmes, profs démissionnaires dans des collèges anarchiques, règne des psys qui excusent tout à force de flatter les névroses, " incivilités " dans la rue et délinquance en progression, qu'un État doutant de lui-même réprime mal, réforme impossible dans un pays où chaque corporation fait reculer le gouvernement dès qu'on touche à ses intérêts, classe politique méprisée et fonction publique déconsidérée que les citoyens n'écoutent plus et respectent encore moins, entreprises trop obsédées par le profit pour s'attacher les salariés, qui ne croient plus à aucune culture d'entreprise et vivent dans la peur du licenciement ou bien cultivent l'indifférence des mercenaires toujours prêts à changer de camp, climat général de refus des contraintes, de révolte molle, de souveraineté du petit Moi, de mise en question de toute autorité traditionnelle, démocratie d'opinion, morale hédoniste et déification du consommateur versatile et insaisissable : voilà le diagnostic, volontairement caricatural, que dressent beaucoup de Français sur l'évolution de leur société. Mais le tableau est-il si noir ? " Laurent Joffrin " Derrière cette crise de l'autorité se profilent une crise de la société, une crise de la vie en commun, une capacité amoindrie à l'action, une difficulté croissante de l'individu à instaurer son autonomie. La crise de l'autorité nourrit des sensations contradictoires, de l'autoritarisme à l'illusion du droit, de l'effervescence réglementaire à l'impérialisme du marché, de la revendication de la liberté au despotisme de la démocratie d'opinion. C'est de notre capacité à exercer en tant qu'individu, dans notre vie privée et dans la cité, notre part de responsabilité, de liberté et d'autorité, que dépend la résolution de cette crise. " Philippe Tesson
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