Été 1899 : le tout-Paris est à Rennes ! Jaurès boit un bock au café de la Paix, Barrès se promène au Thabor, l'hôtel Moderne sert 150 couverts par repas, Sarah Bernhardt annule ses représentations, Casimir Périer visite le Mont Saint-Michel, les marchands de volailles des Lices majorent leurs prix de 12 %, on supprime la procession du 15 août, les journalistes parisiens vont à mi-forêt à bicyclette, les télégraphistes rennais envoient 5 780 000 mots dans le monde entier, et Gaston Leroux qui n'est pas encore l'auteur de Rouletabille fait des comptes rendus d'audience. Cet été, pour être dans le ton ce n'est pas à Bayreuth qu'il faut se montrer, mais à Rennes... Rennes-la-Placide, Rennes qui s'apprêtait comme tous les ans à somnoler dans sa paix provinciale engourdie par la chaleur de l'été, Rennes qui vivait au ralenti et qui est bouleversée, réveillée, révélée par l'Affaire, Rennes où il ne se passait rien et que la Cour de Cassation a choisie comme théâtre du second procès Dreyfus, Rennes qui va vivre du 5 juin au 10 septembre des jours d'angoisse, de fièvre, de bruit et de fureur... Du lycée, où est jugé celui que les uns appellent « le traître » et les autres « le martyr », au faubourg d'Antrain, où les dreyfusistes sont accueillis par le professeur Victor Basch, de la place Sainte-Anne, où se retrouvent les antisémites, au café de la Comédie, où s'échangent les potins en marge du procès, c'est toute une ville jusque-là sans histoire qui est saisie par l'Histoire, Rennes qui le temps d'un été devient « l'endroit du monde d'où il va sortir le plus de bruit »...
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Il manque beaucoup de monde au tableau de famille de Louise. La jeune femme n'a plus que son père et Gary, un fauve domestique aux yeux d'or, qui assassine les mésanges. Alors elle s'évade auprès de la joyeuse troupe des Gazelles, avec lesquelles elle répète un spectacle de danse orientale. Mais ce jour-là, jour de son anniversaire, des enfants sont pris en otage dans une école toute proche et le pacemaker d'Anselme décide de faire des siennes.
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"L'aiguille est à la femme ce que la plume est a l'écrivain. " Jusqu'au milieu du )oc siècle, les filles ont ete élevées dans ce principe : leurs talents de créatrice se limiteront à confectionner des ouvrages de dames. On les a instruites pour en faire des épouses modèles et des mères attentives, et non pas des femmes savantes. On leur a explique que leur cerveau est plus mou que celui des hommes. Même les sujets de rédaction et les problemes d'arithmétique de leurs livres de classe leur ont appris a rester à la place que la nature leur a donnée. Mais les adolescentes d'autrefois n'ont-elles pas eu d'autres rêves ? D'Eugénie de Guerin a Anaïs Nin, certaines ont avoué dans leur journal intime leur volonté d'indépendance, leur désir de s'instruire, ou pire, d'écrire comme les homme. Les unes ont bravé les usages, comme Marie Bashkirtseff, dont le journal annonce une autre façon de vivre. Plusieurs ont osé" se libérer ", comme Marie Leneru ou Virginia Woolf qui, a l'aube du XXe siècle, dut exorciser son sentiment de culpabilité avant de devenir romancière. Toutes ont tente de sortir du silence que leur imposait la société pour s'aventurer, avec plus ou moins d'audace, sur le chemin de l'art et de la littérature.
Colette Cosnier a enseigné la littérature comparée à l'université de Rennes-II et à l'université du Maine. Elle consacre ses recherches aux femmes du XIXe siècle et a publié des romans ainsi que des biographies de Marie Bashkirtseff, Louise Bodin et Marie Pape-Carpantier.
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« Mes grands-pères n'ont pas écrit de souvenirs, et mes grands-mères n'ont pas tenu de journal intime. Ma source à moi, c'est un album de cartes postales - images grises noyant d'ombre l'ardoise des toits, ou immobilisant, sur le seuil d'une boutique, le commis au tablier blanc ou la dame élégante au chapeau à voilette, quelques lettres, si brèves et si pudiques, pour dire le bonheur de l'amour ou la souffrance de la guerre, des factures, des menus de restaurant, des photos - mariées ou militaires - tous posant un peu crispés devant les mêmes toiles peintes et la même sellette, des phrases entendues dans mon enfance, des visages... De ce que j'ai trouvé dans le grenier - ou dans ma mémoire - j'ai donc écrit un roman, y mêlant ce que je devinais, ce que j'ai imaginé, ce qui est peut-être arrivé, et ce qui n'a jamais pu se produire. J'ai voulu faire entendre leur voix, imaginer leur vie ou la vie de gens comme eux, des petites gens, dont les livres d'histoire ne se soucient pas, et dont on n'écrira pas la biographie parce qu'on ne sait rien d'eux, ou parce qu'on ne veut rien en savoir. En me souvenant de l'odeur de l'eau au bord du Loir, je n'ai voulu qu'être la mémoire de ceux qui n'ont pas écrit. »
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L'étude du comportement animal peut-elle nous aider à mieux comprendre le comportement humain ? Les névroses expérimentales ouvrent-elles la voie à l'édification d'une psychopathologie expérimentale ? Les modèles psychopathologiques utilisés en psychiatrie sont-ils compatibles avec nos connaissances des moeurs animales analysées par l'éthologie ? Autant de sujets d'actualité qui, en dehors de leur intérêt épistémologique, sont susceptibles d'avoir des conséquences pratiques en psychopharmacologie et peut-être en prophylaxie et thérapeutique humaines et animales ; on les trouvera abordés, avec sûreté et prudence, dans le livre du docteur Cosnier.
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L'analyste travaille avec sa pensée intuitive dont le fonctionnement est inconscient. Une théorie consciente n'est pas la motivation directe de ses interventions, mais tout ce qu'il dit implique une théorie implicite qu'il porte en lui. Écrire la théorie est un travail après coup qui cherche à formuler l'expérience vécue des lois de la cure et de celles qui gouvernent l'analysant. La pensée intuitive permet de saisir « le fait psychanalytique » et l'intègre dans des rapports précis dont chaque élément est vérifié à la fois dans le dit de l'analysant et celui de l'analyste. Il existe donc un chemin continu entre l'expérience analytique (la pratique) et la théorie qui est indispensable à la lecture des faits au moins sous la forme d'hypothèse. Il existe un rapport étroit mais souple entre la théorie inconsciente implicite dans l'agir de la parole de l'analyste, et la théorie commune qui s'intériorise en lui. La théorie commune est à reformuler pour tenir compte des nouveaux faits acquis et du progrès épistémologique. C'est à ce travail de lecture des faits et de formulation théorique des lois qui les organisent, que s'attachent les auteurs de cette collection, dans une pleine liberté de création. La psychanalyse est issue du travail quotidien de reconnaissance des faits et non de spéculations. Ensuite on applique et on philosophe.
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La guerre est terminée et la pacification commence. Que de ruines à relever ! que de blessures à guérir ! Comme toujours, il faudra bien plus d'efforts pour réparer le mal qu'il n'en a fallu pour le produire. Pendant longtemps encore l'attention publique sera tournée vers les bords du Nil et du canal de Suez ; nul n'ignore que ce beau pays, trait d'union entre l'Europe, l'Asie et l'Afrique, toujours envié par les nations de l'Occident, a vu et verra se dérouler les scènes principales du grand drame de la transformation de l'Orient.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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Depuis sa plus tendre enfance, Isaya court dans les champs et les dunes, se baigne dans la mer bleu turquoise. Pourtant, elle sait que si elle veut réaliser son rêve, si elle veut devenir Chevalier du Vent, il lui faudra quitter son père et la plage où elle a grandi. Quand Dai Long, un Chevalier du Vent renommé, fait escale dans son village, Isaya hésite à peine. Elle devient son Valet du Vent. Commence alors pour la jeune fille une vie faite d'aventures, de découvertes, de rencontres et de danger.
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J. Cosnier, médecin, psychiatre et psychanalyste converti à l'éthologie, étudie, depuis longtemps, les émotions chez l'animal comme chez l'homme. À la lumière de ses recherches et des plus récents travaux occidentaux en la matière, il apporte des réponses personnelles à quelques-unes des questions qu'elle suscite : qu'appelle-t-on émotions de base, et comment se définissent-elles ? Qu'est-ce que l'empathie ? L'amitié n'est-elle qu'un amour détourné de son but ? Peut-on prédire la durée d'un amour ? Dans un autre registre : pourquoi la guerre ? Le stress est-il toujours nuisible ? Les émotions sont-elles universelles, ou particulières à chaque société ? Leur éradication est-elle une perspective souhaitable pour l'humanité ? Ce livre montre que non : même dans une perspective ultra cognitiviste, l'émotion est essentielle à la connaissance de soi, d'autrui et du monde, et constitue un mode d'action adapté aux multiples occurrences de la vie, des plus banales aux plus exceptionnelles.
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Les aspects verbaux et non verbaux des consultations, les problèmes de l'espace communicationnel, l'éthologie et l'organisation des services hospitaliers sont les problèmes abordés.
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Une plage bretonne, des marais salants, la côte sauvage... Et une femme qui les retrouve. Elle s'appelle Marianne, elle a trente ans. Cette plage, c'est celle des vacances d'autrefois ; ce pays, c'est Trédic, le pays de l'enfance avec ses pêches fabuleuses, ses courses à travers champs et rochers ; c'est le pays des étés et des jeux oubliés. Si Marianne est revenue, c'est pour tenter d'échapper à des souvenirs bien plus proches et bien plus obsédants. Pendant quatre ans elle a aimé Marc, mais Marc était marié. Amour fou, amour désespéré, amour humilié, amour qui n'existe peut-être plus que dans la mémoire d'un corps de femme ? Solitude de Marianne qui cherche dans l'aridité de ce pays brûlé de sel le seul espace qui convienne à une vie détruite, solitude d'une femme qui revit, dans « Fil grisaille d'un jour de brume », les étapes de son désamour. Mais il y a Trédic, il y a la plage. Au milieu du chagrin, s'insinue peu à peu l'écho d'un temps où Marc n'existait pas. Jeu des souvenirs involontaires, glissement d'un passé à l'autre... Où conduit le chemin des marais rougi de salicornes ? Vers le désespoir ou vers la lente reconstitution d'une femme qui va peut-être trouver sa vérité ? Ou y a-t-il de plus vrai, de plus important ? L'amour de Marianne pour Marc, ou les liens qui l'unissent à Trédic ? À la violence d'un érotisme imposé par un homme s'oppose la prise de conscience d'une sensualité de femme, en accord avec le monde dont elle redécouvre l'harmonie profonde. Un beau livre, intense et émouvant, qui révèle une vraie romancière.
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