À l'hôpital où sa mère vit ses dernières heures, Eva, la trentaine, assiste à l'improbable cérémonie d'adieu organisée par son frère. L'aîné monologue, solennel, tandis que ses enfants massacrent des chants en hébreu. Consternée, Eva songe à ce qu'elle a observé la veille : un rire incroyablement potache chez Marianne, cette mère depuis toujours sévère et réfractaire à l'humour.
Les heures sont comptées, et Eva comprend enfin qu'elle ne connaissait pas sa mère. Déterminée à en savoir plus, elle fouille son appartement et découvre un mystérieux dossier rempli de photos : là se trouve forcément le secret maternel. Les images défilent, l'histoire de Marianne se dessine et Eva se remémore son propre parcours, ses doutes et ses peurs, l'émergence du désir, sa rencontre passionnée avec Natalia, son éducation féministe dans la librairie d'Amanda... Et si, de génération en génération, il ne s'agissait que de bricoler, d'essayer, de rater encore, de rater juste un peu mieux ?
À la recherche d'une clé fondatrice, Eva se casse les dents sur le caractère fragmenté, contradictoire, souvent inutile ou secondaire des existences. L'intrigue explore cet éclatement, vogue du grave au trivial, du sérieux au ridicule, fouille les terrains de ce qui ne se dit pas, depuis les pensées impudiques jusqu'aux événements traumatiques qui échappent au langage.
Parfaite anti-héroïne d'aujourd'hui, maladroite et cocasse comme son Chat à trois pattes, Eva ne ressemble à personne mais tous et toutes s'y reconnaîtront. Un regard brillant, incisif, décalé sur l'apprentissage forcé de la féminité, le mutisme des mères qui ne savent pas transmettre et l'importance des mythologies familiales.
30 prêts - 60 mois
Quelle a été la vraie vie de Jésus ?
À Nazareth, au début de notre ère, deux très jeunes enfants jouent dans la rue. « Mamzer ! » lance l'un à son camarade. « Bâtard ! ». Personne, dans le petit village de Nazareth, n'ignore que Marie a fauté avec un légionnaire romain. Elle est une fille-mère, rejetée et méprisée. Jésus comprend pourquoi, tout autant qu'elle, il sera à jamais exclu de sa communauté : telle est l'exigence de la loi juive à l'égard des bâtards.
Grandissant, Jésus n'a d'autre entreprise que de réformer cette règle d'exclusion. Jusqu'au jour où il rencontre un autre mamzer. Outre d'être un bâtard, Judas est laid, brillant, et révolutionnaire. Il a un plan. S'appuyant sur le beau, non moins brillant, et réformateur Jésus, il met en marche sa vengeance. Quelle est la part de sincérité, quelle est la part de calcul de ces deux jeunes hommes parcourant la Palestine avec un message d'inclusion ?
Un roman audacieux, étonnant, passionnant, qui réinterprète la vie de Jésus dans ses plus grands épisodes. Sa présentation aux docteurs de la loi, son sermon sur la Montagne, la multiplication des pains, les quarante jours dans le désert, tant d'autres moments de la culture religieuse universelle sont revisités à l'aune de l'inguérissable blessure d'enfance de Jésus et de sa relation aussi fructueuse que dangereuse avec Judas.
30 prêts - 60 mois
Catherine Robbe-Grillet, l'épouse du grand romancier, a été l'une des plus grandes maîtresses du sadomasochisme au XXe siècle. Dans Cérémonies de femme, son deuxième livre, paru chez Grasset en 1985 sous le pseudonyme de Jeanne de Berg, elle raconte, avec un grand souci du détail et du style, quelques-unes des soirées les plus mémorables de sa longue carrière de dominatrice. Au cours de cette plongée au plus profond du désir, la maîtresse construit, à coup de fouet et d'humiliation, une théorie du sadisme au féminin.
On la suit dans la mise en place méticuleuse de ses « tableaux », on l'écoute réfléchir sur le sens de ces pratiques. Quelle est la mystérieuse jouissance que l'on vient chercher dans les supplices ? Dans quelle mesure peut-elle qualifiée de création esthétique ? Dans cette mise en scène sexuelle, les rôles assignés de maître et d'esclave sont-ils aussi fixes qu'on le croit ? Des clubs libertins à la mode de New York, lieux de ses premières expériences, aux appartements parisiens cossus où elle officie ensuite, Catherine Robbe-Grillet explore un esthétisme noir centré autour du martyr du Saint-Sébastien, dans une prose soyeuse qui évoque Pierre Klossowski ou André Pieyre de Mandiargues.
30 prêts - 60 mois
« Ce pays est divisé en deux : ceux qui ont peur et ceux qui ont la rage. »
José et Marina n'auraient jamais dû se rencontrer : le premier est prisonnier, coupable d'avoir tué son père et d'être en lien avec les narcos du nord du Mexique ; la deuxième, danseuse professionnelle, mène une existence bourgeoise et bien rangée.
Mais lorsque Marina est invitée à présenter une chorégraphie à la maison d'arrêt Oriente, le charisme et l'intelligence du colosse incarcéré ont raison de son coeur. Si cette passion improbable ravive ses désirs de femme et ses ambitions d'artiste, elle la plonge aussi dans un monde brutal et inconnu. Jusqu'où sera-t-elle prête à aller ?
Avec ce grand roman polyphonique au rythme effréné, Guillermo Arriaga nous entraîne dans l'escalade de violence qui ravage le Mexique. Il brosse par la même occasion un tableau criant de vérité du fossé qui
sépare l'élite du pays des classes les plus précaires.
Traduit de l'espagnol (Mexique) par Alexandra Carrasco
PRIX ALFAGUARA 2020
30 prêts - 60 mois
"Le quartier était construit contre le flanc de la montagne, sur les tonnes de gravats extraits des mines et sur les cadavres des natifs exploités par des générations d'orpailleurs. Des os et des ruines. "
Poghorn. Mi-décembre. Les docks vivent au rythme des tempêtes de neige. Perché dans sa grue, Lukas avale des pilules pour oublier le froid et la douleur. La veille de Noël, il cambriole un container de fourrures et de babioles vaudoues.
Des cadeaux pour ses nièces. Lui n'aura pas d'enfant. Alors quand, au lendemain des fêtes, l'une d'elles disparaît, il se lance à sa recherche. Parce qu'il sait que personne, ici, ne se soucie d'une gamine des quartiers nord.
Un roman noir, social, nourri par un imaginaire empreint de pop culture.
30 prêts - 60 mois
Chiara et Maxime vont se séparer. Pourtant, aux yeux de tous, ils incarnent le couple parfait depuis leur rencontre à La Rochelle vingt ans auparavant. Depuis ce coup de foudre.
Un soir, alors qu'ils sont décidés à annoncer la nouvelle à leurs enfants, ils se retrouvent piégés au milieu d'une fête surprise organisée par leurs proches : quinze ans de mariage, ça n'arrive pas tous les jours. Pour couronner le tout, ils reçoivent en cadeau un voyage à New York, dont certains moments seront filmés, afin que famille et amis profitent des souvenirs en temps quasi réel.
Entre New York, leur dernier voyage à deux, et Vincennes, où ils ont fondé leur famille, Chiara et Maxime se remémorent les années passées, le chemin qui les a menés jusque-là. Car même s'il y a de l'orage dans l'air, ceci est aussi une histoire d'amour.
Sophie Rouvier est écrivaine et scénariste. Et puis la foudre, son huitième roman, paraît simultanément avec Comme une éclipse, publié au Livre de Poche.
30 prêts - 60 mois
Le best-seller post-apo d'Erik J. Brown : la nouvelle sensation Young Adult de Naos !
Quand Andrew débarque chez Jamie, il est blessé, affamé et désespéré.
Un virus mortel a tué la majeure partie de la population mondiale, y compris les proches des deux garçons. Et si ce nouveau monde leur a appris quelque chose, c'est à se méfier de ce dont une personne désespérée est capable...
Quand leur refuge est compromis, ils s'enfuient ensemble à la recherche de la civilisation. Mais quelque chose ne colle pas dans l'histoire d'Andrew, et cela pourrait bien leur coûter cher...
20 prêts - durée illimitée
« La Malnata - la mal née - était en bas sur la rive du Lambro avec deux garçons que je ne connaissais que de nom. Ils avaient tous les deux des pantalons courts et les genoux écorchés, et pour elle, cette fille qui leur arrivait tout juste à l'épaule, ils auraient affronté la mitraille comme les soldats qui s'en vont à la guerre, en disant ensuite au Seigneur : Je suis mort heureux. »
Phénomène littéraire, révélation d'une voix unique, récit puissant où le passé fait écho au présent : La Malnata marque l'entrée en littérature de Beatrice Salvioni, vingt-six ans, dont le roman est publié simultanément dans plus de vingt-huit pays.
Ce roman d'apprentissage au féminin raconte l'amitié intense et émancipatrice de deux adolescentes dans l'Italie fasciste. Deux adolescentes que rien ne destinait à la rencontre - l'une est issue de la bourgeoisie, l'autre des milieux populaires - qui vont trouver, à deux, le courage de se révolter contre la morale sociale et la violence des hommes.
30 prêts - 120 mois
Ils s'appelaient Xu Djin et Liu Lianman, n'avaient jamais vu de montagnes auparavant et encore moins pratiqué l'alpinisme de quelque façon que ce soit. En 1960, le Parti communiste chinois les élève au grade de « désignés volontaires » et leur commande ainsi qu'aux camarades qui les accompagnent de conquérir le Qomolangma, tel que les gens du cru désignent l'Everest depuis toujours. Mission supplémentaire, ils sont tenus de déposer sur le toit du monde (8 849 mètres) un buste de Mao Zedong en un geste symbolique supposé souligner la conquête définitive du Tibet. Le climat de propagande est tel que l'opinion du pays tout entier néglige que la plus haute montagne de la planète a été vaincue une première fois sept ans plus tôt depuis le versant népalais par Edmund Hillary et Tensing Norgay.Au terme d'une enquête approfondie, Cédric Gras qui a fréquenté ces confins à plusieurs reprises, restitue, sur fond de famine paysanne et de répression à grande échelle, cette ascension nimbée de mystère et de mensonges. Ces spécialistes improvisés côtoient la mort qui sans cesse menace, et les corps bien réels de Sandy Irvine et George Mallory, disparus en 1924. Malgré leur dévouement et leur obstination, Xu Djin et Liu Lianman n'en finiront pas moins dans un camp de rééducation de la Révolution culturelle avant d'emporter dans leurs tombes les secrets himalayens du régime chinois.Avec le savoir-faire qu'on lui connaît, grâce à toute une série de documents inédits, en mandarin en en russe, Cédric Gras a reconstitué le destin hors-norme de ces prolétaires que rien ne prédestinait au vertige des cimes.
30 prêts - 60 mois
Si le soleil ne revenait pas : que se passerait-il ? Le vieil Anzévui, prophète de malheur, a sorti de son grimoire la plus funeste des prédictions. À Saint-Martin d'En Haut, où déjà le soleil, l'hiver, n'apparaît guère, on ne le verra plus cette année. Optimistes, pessimistes, rebelles, résignés, tous les villageois se sentent concernés. Car si le soleil ne revient pas, la vie s'arrête.
Quelques jeunes personnes vont agir pour que le soleil revienne. La lumière aura une nouvelle fois triomphé des ténèbres, et le printemps aura terrassé le bonhomme hiver qui ressemble de plus en plus au vieil Anzévui trouvé mort dans son fauteuil...
C.F. Ramuz (1878-1947) est considéré comme un des plus importants écrivains suisses du xxesiècle. Après un long séjour à Paris, il revient à l'aube de la Première Guerre mondiale dans le canton de Vaud qu'il ne quittera plus. Son oeuvre de romancier vise à exprimer les paysages et les spécificités de son pays, des vignobles vaudois aux villages valaisans, au moyen d'un style qui puise aux rythmes et aux inflexions de la langue parlée par ses personnages.
30 prêts - 1825 jours
Le docteur Festus part pour un voyage d'instruction. Mais les choses tournent au désastre. Outre les mésaventures du docteur Festus, on y suit également les déboires de Milady, Milord, du Maire et de sa force armée. Le docteur continue de manière imperturbable son voyage d'instruction « si heureusement commencé » tandis que les autres protagonistes se débattent dans les séquelles de son passage.
Voyages et aventures du docteur Festus est une « histoire en estampes » de Rodolphe Tpffer. Elle a été dessinée en 1829, autographiée et publiée en 1840. L'auteur l'adaptera ensuite en nouvelle.
Cette nouvelle édition est accompagnée de quelques illustrations et d'une préface inédite de Philippe Kaenel, professeur d'histoire de l'art à l'université de Lausanne.
Rodolphe Tpffer est né et mort à Genève (1799-1846). Fils de l'artiste-peintre Wolfgang Adam Tpffer, il fait des études de lettres à Genève et Paris, puis se voue à l'enseignement. Outre que pour ses nouvelles, ses romans et ses récits de voyage, Tpffer est célèbre pour ses fictions dessinées qui font de lui le premier théoricien de cet art et l'ancêtre reconnu de la bande dessinée contemporaine.
30 prêts - 1825 jours
Ma mère a une histoire. Son histoire. Elle est d'une montagne, d'un reg fait de cailloux et de poussière. Là-bas, il y a de la place pour tous. Ma mère dit que la vie sourit aux plus courageux.
Dans son enfance, dans sa jeunesse, seuls ont compté les hommes qui faisaient manger leurs enfants. Toute la vie se résume à ça. L'histoire des hommes, la vie des femmes.
Ma mère est un temple : c'est ce que je crois. Un temple n'a pas de toit, mais il a une terre, un sol.
Il transporte.
Après sa trilogie constituée de Rue des Pâquerettes, Vivants et La Cité de mon père (2019, 2020, 2021), où il revenait sur ses premières années et sa jeunesse en France, Mehdi Charef, qui a notamment publié Le Thé au harem d'Archi Ahmed (1983) et réalisé onze films, remonte le fil de son histoire familiale du côté maternel. Il décrit par touches successives le courage, la puissance et l'intelligence sensible d'une femme qui a tracté toute une famille dans l'exil, et s'est toujours laissée guider par la vie.
Né en Algérie en 1952, romancier, scénariste et cinéaste, Mehdi Charef est arrivé en France en 1962. Il a connu les bidonvilles, les cités de transit et l'usine avant de publier sept romans, au Mercure de France et chez Hors d'atteinte, et de réaliser onze films, dont Le Thé au harem d'Archimède (1984) et Graziella (2015).
30 prêts - 1825 jours
Le passé est-il une histoire qui n'existe pas, racontée par quelqu'un qui n'y était pas ? Cette interrogation hante la femme qui vide la maison familiale en compagnie de sa fille enceinte. Ces quelques jours lui sont l'occasion de revisiter le passé d'une famille atypique qui rêve de se mettre « à part », de raconter l'histoire de Jacques et Alice, dont elle est l'enfant tardive, du couple à trois qu'ils formèrent avec Irène, en explorant la montagne de documents, lettres ou manuscrits laissés par des parents archivistes de leur propre vie jusqu'à l'obsession. De l'île Maurice à Angers, Bordeaux et Paris en passant par Londres et la France libre, la guerre et l'Afrique, c'est une plongée vertigineuse dans une mémoire dont les secrets ne sont pas ceux que l'on croit.
À travers les récits - les fictions - que l'on se fait, à chaque génération, pour comprendre les morts, s'impose irrésistiblement la présence de ceux que la mémoire des familles a effacés.
25 prêts - 3650 jours
Anna est encore une enfant quand son père meurt brutalement. Elle remplit son absence par quelques objets hétéroclites, par des histoires qu'on lui a racontées et par son puissant imaginaire. Jeune femme, elle comprend qu'elle connaît très peu celui qu'elle s'est inventé en héros. À partir d'un répertoire qui lui a appartenu, elle se lance sur ses traces, arpente les villes d'Italie, d'où il était originaire, et remonte pas à pas l'histoire de sa famille. On la suit dans ce voyage où elle découvre les mille vies de son père, dont certaines sont fabuleuses et d'autres d'une noirceur d'encre.
Même le bruit de la nuit a changé se lit comme une enquête sur un homme passionnément romanesque. Mais c'est aussi un livre sur l'enfance orpheline et la construction de soi avec le manque. L'écriture et le temps long pris pour déplier les pans visibles ou cachés d'une vie et d'une relation en font un roman magnifique sur l'amour d'une fille pour son père.
25 prêts - 3650 jours
Une rentrée particulièrement chargée attend les habitants de cet immeuble du Faubourg Saint-Antoine. Pour les uns, il s'agit d'oublier un été désastreux, pour d'autres, d'affronter des difficultés inattendues.
Leur vie quotidienne nuancée de routine et d'insolite se pimente de situations burlesques mais aussi de drames. Dans une existence de plus en plus soumise à la norme, chacun sera amené à réfléchir aux caprices du destin.
Avec « Les soucis de la rentrée », Christophe Agogué nous entraîne dans le deuxième volume de ses « Chroniques parisiennes ». Il y met en scène les mêmes attachants personnages que dans le premier opus. Il est par ailleurs l'auteur de romans, d'essais philosophiques et sociologiques, de biographies et de pièces de théâtre.
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Né dans un monde en guerre, Charles pensait qu'il pourrait vivre en toute quiétude une fois la paix revenue. Il constate au fil du temps que l'apaisement tant rêvé lui reste en partie inatteignable. À l'aide d'histoires qu'il a précieusement rassemblées, vécues ou que des amis lui ont racontées, il dresse le portrait d'un être humain confronté à des obstacles l'obligeant en permanence à s'adapter pour progresser.
Jean Monneret est professeur à l'Université de Grenoble, chargé en maîtrise de la communication et de la construction des messages pour des futurs enseignants.
Il est également l'auteur de « Dépérissement ? Il est encore temps ! », paru aux Éditions du Panthéon (2022).
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La démocratie dans Globalia est universelle et parfaite, tous les citoyens ont droit au "minimum prospérité" à vie, la liberté d'expression est totale, et la température idéale. Les Globaliens jouissent d'un éternel présent et d'une jeunesse éternelle. Évitez aussi d'être, comme Baïkal, atteint d'une funeste "pathologie de la liberté", vous deviendriez vite l'ennemi public numéro un pour servir les objectifs d'une oligarchie vieillissante dont l'une des devises est : "Un bon ennemi est la clef d'une société équilibré."
Un grand roman d'aventures et d'amour où Rufin, tout en s'interrogeant sur le sens d'une démocratie poussée aux limites de ses dangers et de la mondialisation, évoque la rencontre entre les civilisations et les malentendus, les espoirs et les violences qui en découlent.
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Londres, années 1870-1880. Hyacinth Robinson, jeune typographe engagé dans les milieux anarchistes, rencontre un soir au théâtre la belle princesse Casamassima, une aristocrate qui s'efforce de tourner le dos à son milieu d'origine, vit séparée de son mari et fréquente désormais les radicaux. Il en tombe amoureux, malgré son engagement envers son amie d'enfance. Au même moment, il se retrouve impliqué dans un complot terroriste. Séduit par la découverte d'un univers où richesse, art et beauté semblent se conjuguer, va-t-il se consacrer à son amour pour la princesse ? Ou se résoudre à commettre l'assassinat politique auquel il s'est engagé ?
Paru en 1886, voici le grand roman politique de Henry James : à la manière des naturalistes français, le romancier se plonge dans l'étude des milieux déshérités et des différentes idéologies sociales de son temps, afin de voir ce qui se trame "sous la vaste surface de la suffisance bourgeoise".
À la fois idéaliste et indécis, tiraillé entre ses origines, ses convictions et son amour, Hyacinth tente de s'inventer un destin. Il avance obstinément au fond d'une impasse... une arme à la main.
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Les Cloches de Bâle constituent le premier volume de la grande entreprise romanesque, Le Monde Réel.
Trois femmes en sont les figures dominantes : Diane, la demi-mondaine ; Catherine Simonidzé, jeune Géorgienne qui finit par abandonner les idées de l'anarchie pour se rapprocher du socialisme ; Clara Zetkin, la femme nouvelle.
L'ouvrage doit son titre au célèbre congrès socialiste de Bâle qui s'est tenu presque à la veille de la première guerre mondiale.
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Un homme vient de mourir, le vieux Seigneur. Avec lui meurt toute une époque. L'un de ses fils, Driss Ferdi, s'était jadis révolté contre lui, avait fui sa famille, son pays, brûlant de mordre à même la civilisation occidentale, de s'en nourrir, d'élargir son horizon humain. Or le jour où il s'aperçoit que la transplantation ne lui a apporté qu'angoisse, solitude, déséquilibre, il reçoit un télégramme de Casablanca lui apprenant la mort de son père. Il prend l'avion, regagne son pays natal. Par-delà la mort le dialogue avec le père continue, la succession est ouverte...
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De l'autre côté du couloir, des pieds glissent sur le parquet de la chambre. Le lustre s'allume. Le bas de la porte du bureau s'éclaire. Elle est derrière, juste derrière, et pourtant, il ne peut y avoir quelqu'un derrière. À travers l'obstacle, ils s'écoutent, le vivant et le mort. Mais de quel côté est le vivant, de quel côté est le mort ?
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Vivre à son propre rythme, lire des auteurs oubliés, jouer au tennis sans esprit de compétition, faire la sieste au fond du jardin, contempler un vol de grues, repenser aux rêves de la nuit : autant d'expériences mystérieuses que le bruit assourdissant de la planète rend aujourd'hui presque impossibles.
Dans l'esprit du Petit traité de désinvolture, L'art difficile de ne presque rien faire aborde avec un humour délicieux l'une des questions insolubles de l'existence : comment préserver la jouissance de l'instant? Quelque part entre la sagesse chinoise du tao et le désir d'enfance, avec un scepticisme assumé face aux délires de la consommation ou du sport-spectacle, Denis Grozdanovitch nous invite avec une poésie quotidienne et lumineuse sur des sentiers qui ne mènent nulle part.
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Une histoire peu banale dans un cadre assez macabre. Pourquoi ces lettres anonymes, pourquoi ces deux meurtres autour de Carrington, l'inventeur des prothèses sophistiquées ? Une firme concurrente, qui veut monopoliser le marché des membres artificiels, est soupçonnée d'avoir un complice dans la place. Pendant ce temps, Carrington utilise sa propre fille comme cobaye...
Tout compte fait, c'est une belle histoire de pitié et de haine.
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"Dans dix ans que seras-tu ?" demande-t-on à Yalann Waldik, petit cireur algérien. "Je serai un cireur de vingt ans, si Dieu le veut."
Dix ans plus tard, Waldik fait vendre le dernier bouc de son père pour rejoindre, en France, les immigrés nord-africains, les Boucs, parqués en marge de notre monde et qui, "à raison de 69 kilos par Arabe", représentent, dans les années cinquante, "20 000 tonnes de souffrance".
Ni l'amour de sa compagne Simone dont il a un enfant, ni l'amitié de Raus, ni la rédaction, en prison, du manuscrit des Boucs ne guériront Waldik de la révolte et de la haine - fruits de la misère et du racisme.
Plusieurs décennies après sa parution, le roman de Driss Chraïbi reste d'une poignante actualité.
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